Général: C’est en me rendant au restaurant Chez Philippe du chef Philippe Chevrier que j’avais rencontré Gilles Granziero, son sous-chef. Ce dernier nous avait alors convié au restaurant « Le Patio », un des autres établissements de Chevrier. C’est donc avec plaisir que je m’y suis rendue et quelle surprise!! Depuis mon passage, je ne fais que d’en parler! A tester sans modération!
Situation: Le Patio est situé sur boulevard Helvétique au centre de Genève. En voiture, vous pourrez trouver de la place sur le boulevard et dans les alentours. Vous pouvez aussi vous garer dans le parking des Halles de Rive (3 minutes à pied). Avec les transports en commun, arrêtez vous à l’arrêt « Rive », de nombreux bus et trams s’y arrêtent (2, 7, 6, 8, 10, 12).
Cuisine: Je pensais y trouver une petite carte avec deux plats au choix: un plat de homard et un plat de boeuf. Mais en ouvrant la carte nous découvrons deux parties au menu. Une partie « homard » et une partie « boeuf ». Je m’étais totalement trompée sur l’offre de l’établissement. Je scrute la carte et découvre des intitulés de plats tout aussi alléchants les uns que les autres. Le choix allait être difficile. Nous étions en pleine réflexion lorsque l’on nous a apporté un petit amuse bouche: « Tartare de boeuf au comté et pesto ». Un vrai bonheur! Heureusement que j’ai pu goûter à leur tartare, car cela aurait été vraiment dommage de louper un si délicieux tartare. La soirée s’annonçait des plus gourmandes.
Nous décidons dans un premier temps de prendre une entrée de homard et une entrée de boeuf, mais que choisir? Finalement, nous demandons conseil à Stéphane, le directeur de salle. Ce dernier nous conseille de prendre les « Ravioles de queues de bœuf braisées et liées au foie gras, réduction de porto légèrement crémée » (19 chf) , le « Carpaccio de homard aux radis, croquants de saison, vinaigrette aux agrumes, piment d’Espelette, espuma à la clémentine » (30 chf) et le plat de « Fricassée de homard au curry thaï et lemon grass » (36 chf) comme une entrée. Nous décidons de lui faire confiance. L’établissement propose aussi quelques classiques et c’est dans ces derniers que nous décidons de rajouter une entrée: « Feuilleté d’escargots en cassolette, pousses d’épinards, oignons rouges et pleurotes à la crème d’ail » (25 chf).
Notre première entrée le « Carpaccio de homard aux radis, croquants de saison, vinaigrette aux agrumes, piment d’Espelettes, espuma à la clémentine » est arrivé. Les petits radis amenaient du piquant, tandis que la clémentine amenait de la douceur et un côté sucré au plat. Le homard était frais et translucide. Une belle assiette rafraichissante.
La deuxième entrée, autrement dit les « Ravioles de queues de bœuf braisées et liées au foie gras, réduction de porto légèrement crémée« est arrivée. On nous a expliqué que le foie gras faisait office de liant dans ce plat. La viande braisée tendre et effilochée fondait dans la bouche. La réduction de porto tapissait notre palais à chaque bouchée. Crémeuse à souhait, elle donnait de la douceur et de l’onctuosité au plat. C’était un plat digne d’un restaurant gastronomique. On aurait aimé que le plat ne se termine jamais. Ce fut un plat généreux et raffiné, une belle réalisation qui mérite de venir ici juste pour le manger. En tout cas, moi je le ferai!
Notre troisième entrée qui n’était autre que le « Feuilleté d’escargots en cassolette, pousses d’épinards, oignons rouges et pleurotes à la crème d’ail » est arrivée. J’ai bien aimé la présentation de ce plat. La petite casserole était bien mignonne. C’est mon ami qui aime beaucoup les escargots, j’en suis un peu moins fan. La crème d’ail à base de pleurotes qui accompagnait le plat était très bonne, mais elle aurait pu être plus goûtue. C’est une entrée qui fait vraiment plaisir à voir et elle est aussi très généreuse. Toutefois, en ce qui concerne le plat en lui-même, nous n’avons pas été très emballés. Les escargots étaient un peu secs et durs. Dommage… Un cran en-dessous de toutes les entrées qu’on a pu manger.
Notre quatrième entrée était la « Fricassée de homard au curry thaï et lemon grass ». C’est un plat que je n’aurais pas pris si on ne me l’avait pas recommandé. En effet, il ne me viendrait pas à l’esprit de prendre un plat thaï dans un restaurant traditionnel, mais grave erreur! et heureusement que Stéphane était là pour rectifier le tir. L’assiette est arrivée très bien présentée. L’odeur du curry et du lemon grass embaumait notre table. Le bouillon était fabuleux, digne des très bon restaurant thaï! Le mélange du shiitake (champignon japonais), des épinards, de la citronnelle, des poivrons et du lemongrass était parfait. Le homard était cuit à la perfection! Cette assiette était une veritable oeuvre d’art parfaitement réalisée. Attention, il faut cependant la manger assez rapidement avant que le feuilles d’épinards ne brûlent!
Place maintenant au plat, nous avions décidé de prendre un plat de homard et un plat de viande. Nous avons opté pour le « Homard grillé au beurre de corail, endives braisées aux agrumes, jus des carapaces aux limes » (34 chf le demi et 64 chf l’entier) et le « Cœur de filet de bœuf « Molard » grillé au poivre concassé, sauce Béarnaise, 3 semaines d’affinage : 180gramme » (58 Chf). J’avais une petite préférence pour la « Noix d’entrecôte de bœuf « Molard » rassie sur l’os, sauce « Café de Paris », 5 semaines d’affinage : 260gr » (58 chf), mais nous avons été sage car 260 grammes après tout ce que nous avions commandé, cela aurait été de la folie!
Le « Homard » était une « tuerie », excusez-moi pour le terme, mais je n’ai pas trouvé d’autres mots pour exprimer ce plat! Le homard était pulpeux et croquait légèrement en bouche. L’endive était braisée à l’orange, ce qui lui enlevait toute son amertume. La viande quant à elle était très bonne, mais j’ai préféré de loin le homard. Les épinards qui accompagnaient les plats n’avaient rien d’extraordinaire, par contre la purée accompagnant le homard était excellente. Les frites du plat de boeuf étaient très bonnes aussi, avec un bon goût de pomme de terre.
Qu’en est-il des desserts? Mon ami a opté pour une « Crème brûlée à la vanille de Tahiti, tuile aux amandes » (12 chf) et j’ai choisi un dessert un peu plus léger: une « Salade d’oranges à l’orientale et glace à la pistache » (12 chf). Les deux desserts étaient simples, mais très bien exécutés. La touche sucrée finale pour boucler ce délicieux repas.
Voici les photos de la carte. Elle peut varier un peu selon la saison, car ils travaillent les produits de saison. Vous pouvez aussi retrouver leur carte mise à jour sur leur site internet, mais les quelques photos ci-dessous donne une idée de ce que vous pouvez y trouver! Et les classiques resteront sur la carte 🙂
Vins: Je m’excuse d’avance si je fais quelques erreurs concernant les informations sur les vins, je ne suis pas une experte et j’apprends petit à petit.
Pour accompagner notre premières entrées, autrement dit, le « Carpaccio de homard aux radis, croquants de saison, vinaigrette aux agrumes, piment d’Espelette, espuma à la clémentine », nous avons eu un Sauvignon blanc et un Irancy, vin rouge de Bourgogne fruité et léger pour mon ami (amateur de rouge).
Pour accompagner les « Ravioles de queues de bœuf braisées et liées au foie gras, réduction de porto légèrement crémée », un Syrah du domaine Pierre Gonon Saint-Joseph (vallée du Rhône – Nord) et un bourgogne (vin blanc) du domaine Saint-Aubin (Côte d’or).
Pour accompagner notre fricassé de homard: Les Brunes, un cépage de Cabernet Sauvignon 70%, Mouvèdre et un zeste de Syrah, c’est un vin bordelais du domaine des Creisses (Languedoc Roussillon). Un vin blanc du domaine André Perret dévoilant des arômes d’abricot et de pêches.
Nous avons ensuite continué avec un vin de Bordeaux Château de Potensac du domaine Delon pour accompagner la pièce de viande. En ce qui me concerne j’ai repris un Sauvignon blanc pour accompagner mon homard.
Pour finir notre repas, ce sont deux vins doux qui nous ont été servis avec les desserts. Un vin doux blanc de Philippe Chevrier et un autre vin doux, mais cette fois rouge. Un Lusitaine du domaine des Graves. Je n’avais jamais eu l’occasion de goûter un vin doux rouge, ce qui était assez surprenant et très agréable.
Et voici un aperçu des nombreux vins que vous pouvez trouver au Patio!
Cadre: C’est dans une arcade datant du 17ème siècle, que vous allez vous retrouvez en passant la porte du Patio. Des pierres apparentes ornent toute la salle. L’établissement est séparé en deux parties. Dans la première partie, sur votre droite, vous trouverez une salle une peu surélevée tapissée de moquette rouge. Sur la gauche, un bar avec un joli comptoir et quelques tables dans le recoin. Des tableaux d’artistes sont suspendus dans toute la salle. Pour passer dans la deuxième partie, il faudra passer par le mur de pierre apparent.
La deuxième salle est peut être un peu moins charmante. Le plafond est plus haut et le sol est en carrelage. Cette deuxième pièce peut être privatisée pour des évènements. Bonne nouvelle pour les soirées d’entreprise.
Ambiance: C’est un restaurant très charmant que vous allez découvrir. On se sent très vite comme dans son salon assis dans leur banquette noire. Si vous vous installez au bar, vous pourrez guigner les cuisines et observer le va-et-vient des cuisiniers s’attelant à la préparation des plats.
L’établissement est un lieu idéal pour un déjeuner ou un dîner d’affaire, un dîner en amoureux ou en famille. Toutes les circonstances sont propices pour aller au Patio. Vous l’avez compris, cet endroit a été un vrai coup de coeur pour moi! Les pierres apparentes amènent le petit quelque chose qui fait toute la différence.
Histoire: Le restaurant « Le Patio » est repris par la famille Prato en avril 1979. C’est depuis le 15 juillet 2013 que le chef Philippe Chevrier exerce la fonction de consultant dans cet établissement. Il travaille avec Gilles Granziero, responsable de ce restaurant et également chef de cuisine, ainsi que Stéphane Ducourtioux, maitre d’hôtel. Ces derniers ont tous deux travaillé au Domaine de Châteauvieux pendant de nombreuses années.
Service: Le chef Gilles Granziero qui m’avait invitée à découvrir le restaurant était absent ce jour là, mais pour une bonne raison: faire tourner le nouveau restaurant « Chez Philippe ». C’est donc le chef Estiot Braud et sa brigade qui nous ont fait l’honneur de nous concocter tous ces délicieux mets. Quant à Stéphane Ducourtioux, le directeur de salle, ce dernier nous a accueilli dans l’établissement et nous a fait découvrir tous ces bons vins. Merci encore pour cet accueil chaleureux!
Quelques cigares vous sont aussi proposés par l’établissement:
Informations pratiques
19, Boulevard Helvétique, 1207 GENÈVE
Tél. +41 22 736 66 75
Fax. +41 22 736 66 85
Horaires: Lun au Vend 12h à 15h & 19h à 23h
No Comments